GEMPLOI - Le temps de crise #1
Les Groupements d’Employeurs, grands oubliés des dispositifs ?
Alors que les temps sont à la mobilisation pour sauver, bien sûr, d’abord des vies, mais ensuite des emplois, des entreprises, des activités, que tous les dispositifs se renforcent pour toutes les formes de statuts : entreprises, indépendants, professions libérales, artisans, sociétés de travail temporaire et que la règlementation s’adapte à toute vitesse, quand est-il des Groupements d’Employeurs ?
C’est non sans colère que je dis : Rien, pas un mot, les groupements d’employeurs ne sont jamais cités. Pour faire écho au « favorisons les circuits courts », les GE créent des emplois « locaux » adaptés aux logiques territoriales, aux besoins des plus petites structures, qui toutes, ont besoin de compétences expertes , flexibles et investies. Et c’est bien la réponse de GE qui est la plus adaptée à ces temps si incertains.
Alors que nous reste t-il pour préserver, coûte que coûte, nos emplois, rassurer nos entreprises adhérentes que nous sommes solidaires de leurs difficultés, que nous préserverons les emplois de leurs salariés mis à disposition, via l’activité partielle, pour qu’elles puissent rebondir très vite à la sortie du confinement ? Il nous reste à faire des parallèles avec les entreprises de travail temporaire, d’espérer que les Direccte vont faire preuve de la même compréhension et de ne pas être retoqués par l’Administration.
J’attends, avec angoisse, la réponse à la demande d’activité partielle, argumentée, que nous Gemploi a déposée. Gemploi a en jeu aujourd’hui 25 emplois créés dans les niches des TPE/PME, emplois précieux et fondamentaux. Nos Gemployés sécurisent, professionnalisent, stabilisent ces structures. Il me semble avoir 25 paires d’yeux qui me disent « bats toi pour conserver nos jobs » et je suis fière de dire qu’ils méritent d’être préservés par-dessus tout. Lorsque la reprise sera là, car elle sera là, ils participeront à la reconquête de l’activité. Nous devons préserver nos trésoreries et nous avons aussi besoin d’être soutenus et aidés.
Alors, à quand la VRAIE prise en compte par les Ministères du Travail, de l’Economie, des dispositifs de travail à temps partagé, véritables créateurs d’emplois locaux et pérennes ? Je lance aussi la balle à mes homologues des Groupements d’Employeurs pour leur demander, d’enfin se réunir autour d’un seul acteur porteur d’une même parole de nos mécanismes et contraintes. La désunion ne fait pas la force.
Joséphine Copete – Directrice Gemploi